Actuellement, du moins ces derniers jours, une des informations qui a dominé dans la presse sur internet parlant du Burundi aura été l’emprisonnement de l’ancien journaliste reconverti en politicien Alexis Sinduhije, actuellement président du parti non encore agrée MSD, ancien Mouvement Pour la Sécurité et la Démocratie devenu peu de temps après l’arrestation de Monsieur Sinduhije Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie.
L’arrestation donc de ce brillant journaliste, fondateur de la très écoutée Radio Publique africaine a suscité un tollé tant dans la presse et la société civile burundaise que dans les chancelleries et puissances occidentales, habituelles bailleurs de fond du Burundi. Les Etats-Unis d’Amérique, l’Union européenne et d’autres encore ont appelé le gouvernement à libérer Sinduhije mais jusque à l’heure où j’écris le gouvernement burundais a fait la sourde oreille, arguant que Sinduhije avait été arrêté pour des motifs précis et qu’il faut donc laisser la justice faire son cours. Le président Nkurunziza a même reçu les réprésentants des chancelleries occidentales à qui il a répété ce discours.
De tous ces événements concernant Sinduhije j’ai retenu certaines choses. D’abord que le gouvernement burundais, a commencé à acquérir une certaine maturité dans la gestion de certains temps de crise, car en dépit de la campagne assez forte menée par les radios privées locales qui pendant quelques jours ont encore une fois fait montre de solidarité pour dénoncer ce qu’elles appellent les violations répétées des droits de l’homme perpétrées de façon continue au Burundi, campagne relayée aussi par presque toutes les associations de la société civile, le gouvernement de Bujumbura a tenu bon. Et pour une fois a parlé d’une seule voix malgré les pressions conjuguées de l’Union européenne et des USA. De mon point de vue, il est clair que Sinduhije est emprisonné juste pour lui mettre les bâtons dans les roues, l’empêcher de mettre sur pied son parti politique à qui le ministère de l’intérieur ne semble pas près de donner l’agrément.
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